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Décryptage

Restauration : face à l’excès d’adresses, comment le secteur veut renverser la table

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Numerus clausus, renforcement de la formation, fait maison ou écolabel, les restaurateurs cherchent des solutions face à la profusion d’établissements ces dernières années et la multiplication des faillites.

Selon une étude du cabinet spécialisé Gira, on compte aujourd’hui un lieu de restauration pour 170 habitants en France, contre un pour 340 il y a vingt ans. (Christophe Maout/Libération)
Publié le 10/10/2025 à 9h14

Ils ont fait leurs adieux à leurs clients fin juillet, après dix-sept ans d’activité. Pourtant «passionnés» par leur métier, Andrée Rosier et son mari Stéphane, ont décidé de fermer leur restaurant Les Rosiers, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Une décision mûrement réfléchie, prise pour pouvoir enfin consacrer du temps à leurs enfants, mais qui s’est aussi imposée face à la conjoncture économique peu favorable, malgré leur étoile au guide Michelin et une fréquentation au rendez-vous. «Les derniers mois, la rentabilité était plus compliquée, raconte la quadragénaire à Libération. Les matières premières, l’énergie, tout a augmenté… A la fin, il ne reste plus grand-chose.» Le couple a aussi vu la concurrence s’intensifier dans la station balnéaire basque : «Quand on s’est installé, il y avait beaucoup moins d’offre. Mais cette concurrence nous a fait avancer», veut croire Andrée Rosier.

Une idée fait pourtant son chemin : réguler le secteur en instaurant un numerus clausus. La mesure est notamment défendue par