Un soir de mars, Jean se rend dans un de ses restaurants préférés d’Annecy, Minami. Il pense avoir réservé une table pour deux en ligne. Sauf qu’une fois sur place, aucune trace de sa réservation. «Je leur ai montré mon écran de téléphone, en expliquant que j’étais passé par le site Resto Reza. En fait, je n’avais jamais reçu de confirmation de ma réservation», raconte le sexagénaire, qui a dû se rabattre sur un autre établissement faute de place. C’est via une simple recherche Google que l’Annécien est tombé sur ce site. «C’était un lien sponsorisé, mais je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Je ne devais pas être sur mes gardes ce jour-là ! Une fois dessus, le parcours est exactement comme sur d’autres plateformes, c’est très bien fait.» Jean rentre ses coordonnées de carte bleue, pensant déposer une empreinte bancaire. C’est seulement a posteriori qu’il se rend compte qu’il a souscrit à un service de conciergerie, facturé 50 euros par mois. «J’ai pu réagir vite, en faisant opposition, mais ça m’a pas mal inquiété…» Sur le coup, «on se sentait mal de ne pas pouvoir l’accueillir», confirme Juliette, la responsable du restaurant japonais. Jean n’est pas le seul de ses clients à avoir vécu cette mésaventure : depuis le début de l’année, «c’est arrivé plusieurs fois qu’on nous appelle pour confirmer des réservations en ligne, alors que nous prenons uniquement les réservations par téléphone».
«Cela se fait complètement à notre insu»
Ces derniers mois, restaurateurs et clients