Vous êtes plutôt rosé léger, rosé foncé, rosé de soif ou rosé de gastronomie ? Pour y voir clair dans cette avalanche de rose, nous avons donné de notre personne pour sélectionner sept cuvées qui accompagneront tous les pique-niques de l’été. A nous les paniers en osier, les chapeaux, la nappe à petits carreaux et les Tupperware ! Tire-bouchon conseillé.

Avec son nez très expressif du maquis corse, cette cuvée du Menhir est comme une brassée d’herbes aromatiques qui rappellerait la… sauce tomate. Beaucoup de minéralité, de salinité, avec tous ces parfums qui montent à la tête : romarin, thym, genièvre, myrte, serpolet, marjolaine, laurier, alouette. Un délice absolu, 100 % niellucciu, qu’on imagine avec une salade froide d’orzos au pesto, n’importe quelles brochettes aux herbes ou, bien sûr, du veau corse. Superbe.

SCEA Montemagni, 20 253 Patrimonio. 13 %, 17 euros.

Un très grand rosé de gastronomie au nez et à la bouche de zestes d’oranges mais aussi de cerises et de pain, qui laisse en bouche une sensation d’épices orientales, presque de curry. Belle acidité, des tanins fondus mais qui gardent du caractère, pour un assemblage 80 % niellucciu et 20 % grenache des plus équilibrés.

EURL Domaine Leccia, 20232 Poggio-d’Oletta. 13 %, bio. 19,50 euros.

Légèrement perlant, ce vin à l’étiquette LOL avait tout pour susciter notre méfiance. Pourtant, sa couleur d’un rose profond, groseille, nous a mis en appétit. Les cépages de l’appellation (Fronton), négrette et syrah, libèrent un agréable parfum de fruits confits et de brioche. La bouche, pleine de fruits des bois, avec une touche de sel et de violettes, en fait un vin festif et facile. Avec sa capsule, c’est une bouteille pratique à emporter en pique-nique. A boire avec un sachet de Haribo, bien sûr.

Famille Arbeau, 82 370 Labastide-Saint-Pierre. 12,5 %, bio, 12 euros.

Un rosé de couleur diaphane, au nez flatteur de fruits jaunes, presque de pommes et de poires, mais aussi de raisins frais, comme si les baies venaient d’éclater au soleil. Avec 40 % de cabernet franc, 30 % de merlot et 30 % de cabernet sauvignon, c’est un vin à la structure très classique et à la bouche sans surprise. S’il n’a pas une personnalité exubérante, il a l’élégance d’être sans défauts.

Domaine de l’Isle Fort, 33 360 Lignan-de-Bordeaux. 13 %. 9,60 euros prix domaine.

Un joli rosé au nez de pivoines, d’agrumes, d’oranges, à la bouche salivante, pleine d’abricots et de pêches avec la peau. Cet assemblage de cabernet sauvignon, de cinsault, de grenache et de syrah se sert bien frais, débouché à peine sorti du seau rempli de glaçons. On l’imagine bien avec des mets qui sentent bon la Provence : ratatouille froide, carpaccio de poissons ou de poulpes, pissaladières, tians de légumes, sardines à l’ail.

La Coste, 13 610 Le Puy-Sainte-Réparade. Bio. 12,5 %. 12 euros.

Ce rosé, qui présente plus de structure tannique due à la rusticité du mourvèdre (80 %, assemblé avec 10 % grenache et 10 % cinsault), a un nez très chaud de fruits enveloppants, comme la pêche jaune et la poire, avec une touche d’ananas. Sa texture sensuelle, veloutée, a le caractère charnel de l’abricot, avec un toucher de bouche quasi huileux. Un rosé très gourmand et fruité, qu’on associerait bien à une tartelette au citron.

Château Val d’Arenc, 83 330 Le Beausset, 13,5 %, 13,5 euros.

Ce délicieux rosé, aux notes festives de pamplemousse, citron, orange et fraises des bois, a la délicatesse de laisser sur la langue une belle finale de poivre blanc et de cardamome. Assemblage CSG (cinsault, syrah, grenache), c’est un jus délicieux, malicieux, qui appelle le pique-nique et ses merveilles colorées : salade d’endives et de clémentines, cake aux noix, légumes à croquer, aïoli, grosses olives vertes… Vive l’été !

Domaine de la Grande Sieste, 34 150 Aniane. 12 %. 14,50 euros.