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Saucisse

Street-food : à Paris, le corn-dog coréen sort sa baguette magique

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La version coréenne de la saucisse plantée sur un bâtonnet et enfermée dans une pâte entre la brioche et le beignet essaime tranquillement dans la capitale, boostée par les réseaux sociaux et Netflix.
Le corn-dog, une saucisse montée sur un bâtonnet, enrobée d’une pâte à mi-chemin entre la brioche et celle d’un beignet très dense. (Angelo DeSantis/Getty Images)
publié le 26 mai 2025 à 10h33

C‘est «exactement l’équivalent du pain au chocolat en Corée», sourit Mark Lee. Dans son restaurant du IIe arrondissement de Paris, Daoul Bun Sik (1), le Coréen, arrivé en France il y a près de vingt-cinq ans, vend notamment des corn-dogs, un mets que l’on voit de plus en plus dans la capitale. Le corn-dog, c‘est une saucisse montée sur un bâtonnet, enrobée d’une pâte à mi-chemin entre la brioche et celle d’un beignet très dense, parfois agrémentée de fromage fondu ou de pommes de terre frites emprisonnées dans la pâte, et traditionnellement parsemée de sucre en poudre et de ketchup. De la street-food, prisée des enfants coréens. «Pour ma génération, qui est allée à l’école dans les années 80, c‘est quelque chose de très répandu : on le mangeait en sortant des cours, raconte-t-il. Il y avait des magasins qui vendaient des crayons, des livres… Et il y avait un petit coin où acheter des corn-dogs.»

Nicky Lee, qui en propose, elle, une version végane dans son échoppe du XIe arrondissement, GangNam Falafel (2), complète : «En Corée, quand on n’a pas trop faim, on le mange dans la rue après l’école. J‘en ai beaucoup mangé, enfant ! J’adore ça, c‘est très populaire, ça peut avoir un côté dessert, sucré-salé. C‘est aussi prisé par les adultes.» Pour en faire une version sans produit d’origine animale, l’ancienne styliste de mode a «beaucoup travaillé, il a fallu tout mesurer, tout grammer… J’y ai passé tellement de temps que parfois je dormais dans la c