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Sur les réseaux sociaux, un marketing de l’alcool omniprésent qui vise les jeunes

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Un rapport d’Addictions France publié jeudi 26 septembre montre l’ampleur des messages valorisant l’alcool, notamment sur TikTok et Instagram.
L'apéritif Aperol fait partie des marques qui investissent les réseaux. (Stefano Mazzola/Getty Images via AFP)
publié le 26 septembre 2024 à 18h55

S’attaquer aux contenus faisant la promotion sponsorisée de l’alcool sur les réseaux sociaux s’apparente au combat d’Héraclès contre l’Hydre de Lerne. L’association Addictions France publie ce jeudi les conclusions de deux années et demie d’étude, principalement sur TikTok et Instagram, avec le concours de l’association Avenir santé. Résultats : plus de 11 300 contenus valorisant l’alcool sur les réseaux sociaux, et ce ne serait que la partie émergée de l’iceberg («ce chiffre est sans aucun doute sous-évalué» indique prudemment le rapport). Car il est impossible d’avoir une connaissance exhaustive de tous les contenus valorisant l’alcool diffusés sur les réseaux : la propagation des storys rend impossible les contrôles, sans oublier que les interactions renforcent la visibilité (dite «impact») des publicités. «Lorsqu’on est jeune, voir des likes et des commentaires liés à une publication qui valorise le produit génère une image positive de la consommation d’alcool», peut-on lire.

Depuis 1991, pourtant, le marketing de l’alcool en France est bien encadré. La loi Evin régit le contenu des publicités et limite les supports de diffusion afin de préserver (notamment les plus jeunes) de l’incitation à boire. «Alors que la publicité sur Internet n’avait pas été prévue à l’origine, elle a fini par être autorisée en 2009,