En février 2021, en pleine période de fermeture des restaurants pour cause de Covid, la production de Top Chef, l’émission culinaire ultra-suivie de M6, avait décidé de remplacer l’épreuve de la guerre des restos (qui voit traditionnellement s’affronter des candidats qui doivent créer de toutes pièces un établissement, du menu à la déco) par une épreuve d’élaboration de plats à emporter /livrer. Des plats qui ont par la suite été disponibles sur la plateforme Uber Eats. A l’origine, la chose était plutôt bien vue, pas seulement parce qu’elle était en plein dans l’ambiance du moment mais aussi parce qu’elle préfigurait quelque chose de plus permanent, une sorte de glissement vers une époque où la nourriture servie au restaurant ne se consommerait plus seulement, justement, au restaurant, et où de plus en plus de chefs formés à la cuisine fine allaient s’amuser avec des plats davantage axés street food, plus propices à la livraison que ceux qui nécessitent une cuisson ultra-précise ou une sauce ajoutée au tout dernier moment.
Belle part de l’addition
Sauf que ce qui était l’adaptation maline à l’actualité, une sorte de mariage de raison (que l’on croyait temporaire) entre une émission à qui l’on prê