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Reportage

Vanille locale, cookie au foin, galette des rois à la tagète… La pâtisserie écolo veut faire sa part

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De Rennes à Paris, des pâtissiers réinventent leur façon de travailler en respectant la saisonnalité, en misant sur les produits bruts ou bios et en réduisant au maximum les déchets.
A la pâtisserie Seize heures trente, à Rennes le 8 octobre 2024. (Louise Quignon/Libération)
par Marion Perrier et photos Louise Quignon
publié le 10 janvier 2025 à 16h43

Il est 7h30 à Rennes (Ille-et-Vilaine) et les rues s’éveillent à peine. Mais derrière les vitres du laboratoire de la boulangerie-pâtisserie 16h30, que l’on espionne sans peine depuis la rue de Saint-Malo, l’activité bat déjà son plein. Alors que les boulangers préparent la prochaine fournée, Marion Juhel, la patronne, nappe un pudding de caramel tandis que des cakes et des rangées de macarons, d’entremets et de millefeuilles rutilants attendent de rejoindre les vitrines de la boutique encore endormie.

A priori, rien de surprenant. Sur la devanture pourtant, le mot «responsable» côtoie les termes «plaisir» et «gourmand». Sur le trottoir, un imposant vélo-cargo s’apprête comme chaque jour à livrer la boutique plus centrale où 16h30 est née en 2018 avant d’investir cette nouvelle adresse il y a un an. «Il n’était pas question d’ajouter une camionnette et des émissions carbone dans les rues», explique Marion Juhel, 36 ans. Cette ingénieure spécialiste du bois est très vite revenue à ses premières amours en se formant à la pâtisserie avec l’idée «d’articuler son projet et les valeurs du développement durable».

Elle a conçu sa gamme en faisant la part belle aux gâteaux de voyage : cakes, financiers, cannelés. Fidèles compagnons du goûter auquel invite le nom des lieux, ils se conservent plusieurs jours et à température ambiante. Ses créations mettent à l’honneur les richesses du terroir local comme la farine de sarrasin du Moulin de la fatigue, le