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Libération
Reportage

Vincenzo Candido, vendeur de truffes et homme à tout flair

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Avec des milliers d’euros de marchandise dans son sac à dos réfrigéré, Vincenzo Candido sillonne la capitale à vélo pour vendre ce champignon précieux aux restos parisiens. «Libé» l’a suivi dans une de ses tournées où le prix du «diamant noir» se négocie à la dure.
Vincenzo Candido, vendeur de truffes à Paris, au restaurant Candide (Xe arrondissement), le 19 janvier 2024 (Edouard Caupeil/Libération)
par Marie-Eve Lacasse et photos Edouard Caupeil
publié le 27 janvier 2024 à 12h14

14 h 30. Vincenzo Candido arrive essoufflé à l’Agapé, un gastro du XVIIe arrondissement parisien où nous avons rendez-vous. C’est qu’il a pédalé à toute vitesse depuis un autre resto, Cèna, dans le VIIIe, pour arriver à l’heure. Une commande de truffes, livrée en retard, a précipité ses rendez-vous de la journée. «Les colis arrivent chez moi directement d’Italie, par UPS, de deux fermes productrices : l’une se trouve à Fratte Rosa, dans les Marches, l’autre à Avigliano Umbro, en Ombrie, où elles sont cavées [recherchées, ndlr] par des chiens truffiers», commence-t-il en s’épongeant le front et en ouvrant son sac à dos réfrigéré où il conserve ses trésors. Un délicieux parfum, reconnaissable entre mille, se répand autour de nous. Laurent Lapaire, gérant de l’Agapé, et son chef, Yoshi Nagato, s’approchent pour voir le matos. Derrière nous, les derniers clients viennent de partir. Conservées dans des boîtes en plastique hermétiques toutes simples et enveloppées dans des papiers absorbants changés tous les jours, les truffes de Vincenzo Candido sont réputées d’excellente qualité. «Voilà, aujourd’hui j’ai un peu de tout : de la noire, de la blanche, et des cassées.»

Aujourd’hui, Laurent Lapaire prendra «de la noire, parce que c’est la meilleure saison. En janvier, elle est à pleine maturité». Eh oui, contrairement à une idée répandue, si la