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Violences en cuisine : avec Christopher Coutanceau, l’ancien monde toujours aux fourneaux

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Dans une vidéo, le chef aux trois étoiles justifie les cadences infernales en cuisine au nom de l’excellence gastronomique. Un discours archaïque, à l’heure où la profession tente de briser l’omerta sur les violences subies.

«Le métier a changé, tu n’as plus le droit de te comporter comme avant», déplorait déjà le chef rochelais Christopher Coutanceau en 2019 dans «Libé». (Christophe Archambault/AFP)
Publié le 30/09/2025 à 8h39

Un peu naïvement, on se disait que les choses étaient en train de changer. Que la prise de conscience était à l’œuvre, que l’effet dévastateur des violences en cuisine ne pouvait plus être nié, surtout depuis la publication, en mai, de l’ouvrage de Nora Bouazzouni (1). On a vite déchanté, ce week-end, en tombant sur une interview vidéo de Christopher Coutanceau. A la chaîne spécialisée «Les chefs se mettent à table», le chef rochelais parle de son parcours, de ses assiettes pensées dans le respect de la saisonnalité des produits, de la reconquête de sa troisième étoile Michelin

Puis, ça se gâte. «Aujourd’hui, ça a quand même changé», les horaires sont «moins durs», constate le quadragénaire, pourtant loin de se réjouir de cette évolution. «Est-ce que dans cinquante ans, on ne perdra pas certaines