Un peu naïvement, on se disait que les choses étaient en train de changer. Que la prise de conscience était à l’œuvre, que l’effet dévastateur des violences en cuisine ne pouvait plus être nié, surtout depuis la publication, en mai, de l’ouvrage de Nora Bouazzouni (1). On a vite déchanté, ce week-end, en tombant sur une interview vidéo de Christopher Coutanceau. A la chaîne spécialisée «Les chefs se mettent à table», le chef rochelais parle de son parcours, de ses assiettes pensées dans le respect de la saisonnalité des produits, de la reconquête de sa troisième étoile Michelin…
Puis, ça se gâte. «Aujourd’hui, ça a quand même changé», les horaires sont «moins durs», constate le quadragénaire, pourtant loin de se réjouir de cette évolution. «Est-ce que dans cinquante ans, on ne perdra pas certaines