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Interview

Yotam Ottolenghi : «Il faut raconter, le plus possible, l’histoire des plats que nous cuisinons»

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Le chef né en Israël, qui a popularisé en Europe les mets du Moyen-Orient en publiant en 2013 «Jérusalem» avec son associé palestinien Sami Tamimi, encourage la diffusion et le partage des saveurs entre les cultures.
Yotam Ottolenghi à Paris, le 12 octobre 2023. (Boby/Libération)
par Kim Hullot-Guiot et photo Boby
publié le 2 février 2024 à 17h40

C’était le 12 octobre, dans le cadre somptueux de l’hôtel Lutetia, dans le VIe arrondissement de Paris. Yotam Ottolenghi, que l’on peut qualifier sans prendre trop de risque de chef israélien le plus connu en Europe, voire dans le monde, avait fait le déplacement depuis Londres (Angleterre), où il réside, pour fêter les dix ans de la parution de son premier ouvrage, Jérusalem, co-écrit avec son associé Sami Tamimi. Ottolenghi a grandi dans la partie israélienne de la ville, Tamimi dans la partie palestinienne. Ensemble, ils ont popularisé en Occident les saveurs de leur cité, aux multiples influences. Ils ont transformé, ce faisant, nos placards : avant que Jérusalem (2013), puis Simple (2018) ou Flavour (2020) n’inondent les librairies, le zaatar ou la mélasse de grenade n’étaient pas aussi démocratisés.

Or, cinq jours avant l’entretien, le Hamas avait lancé