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Que ce soit dans le registre littéraire ou cinématographique, les animaux acteurs, personnages de livres ou muses ont aussi droit aux plus hautes récompenses. Le 30 novembre, lors de la XVe édition du prix littéraire de la Centrale canine (un établissement d’utilité publique qui promeut la santé du chien et la race canine sous toutes ses formes), trois lauréats ont reçu des prix littéraires mettant en avant «la relation humain-chien», comme l’indique le communiqué. Dans les salons de l’Hôtel de Guénégaud à Paris, le premier prix a été décerné, parmi une soixantaine d’ouvrages sélectionnés, à Cédric Sapin-Defour pour Son odeur après la pluie (Stock), véritable carton de librairie avec 170 000 ventes – soit le récit de l’histoire d’amour entre un alpiniste et son bouvier disparu, Ubac.
Cette prestigieuse récompense se décline dans tous les genres ; dans la catégorie documentaire et technique, le jury a attribué le premier prix à Pierre Jouventin pour le Chien, un loup rempli d’humanité, aux éditions Ulmer. Le premier prix jeunesse revient à Togo, chien de traîneau d’Anne Pouget (Casterman), une histoire d’épidémie en Alaska en 1925 et dont le remède, un sérum magique, ne peut être acheminé en raison du blizzard. Heureusement, Toto est là pour aller chercher les doses de sérum. Enfin, Une histoire d’amour et de crottes de Karine Granier-Deferre et Ronan Badel (l’Elan vert) a reçu le deuxième prix jeunesse avec un pitch qui plairait à Bruno Lemaire : «Lucien et Pootchette, sa caniche au grand cœur, se rendent au parc : c’est parti pour la tournée des crottes ! Mais un matin, une odeur inconnue chatouille la truffe de Pootchette. Tiens, un nouveau chien dans le quartier ! Et si c’était le grand amour ?» Charmant.
«Palme dog» et Goncourt de la croquette
Mais la Centrale canine n’est pas le seul organisme qui décerne des prix littéraires : le 15 novembre, Cédric Sapin-Defour, toujours lui, a aussi reçu le Goncourt des animaux des mains de Teresa Cremisi, Didier Decoin (président de l’académie Goncourt), Irène Frain, Michel Houellebecq et Frédéric Lenoir. Décerné depuis 1982 à un roman ou à un essai mettant à l’honneur des animaux, son heureux récipiendaire se voit remettre un chèque qu’il doit aussitôt reverser à une association de protection animale, l’arnaque !
Enfin, le cinéma n’est pas en reste : à Cannes, la «palme dog» récompense tous les ans depuis 2001 la «meilleure performance canine sur grand écran». Cette année, la palme revient au très méritant Snoop d’Anatomie d’une chute de Justine Triet, sans qui, et sans spoiler, l’ultime pirouette dramaturgique du film n’aurait pas pu avoir lieu. Personnage à part entière, à la fois ami et complice du personnage du jeune Daniel Maleski (Milo Machado-Graner), ce bon Snoop arrive même à jouer les chiens malades. Mérité.