«Bonjour, qu’est-ce qu’ils sont beaux vos seins», «ce serait pour savoir si vous avez un compte Insta parce que vous êtes vraiment très jolie». Ou encore : «Si je peux me permettre, vous êtes très sexy. Moi, je voudrais bien ouvrir la fermeture.» Voici quelques exemples de messages privés reçus par des «Vinties», nom donné aux utilisatrices de Vinted, qu’on peut découvrir sur la page Instagram @Balancetonvinted.fr. Lancé en avril par Anna (1), 31 ans, ce compte suivi pour le moment par un peu plus de 300 personnes dénonce le caractère sexuel des messages et contenus privés auxquels sont confrontées certaines Françaises inscrites sur la plateforme de revente de vêtements et objets d’occasion. Fondée en 2008 à Vilnius, en Lituanie, présidée par le Néerlandais Thomas Platenga, Vinted a débarqué en France au printemps 2013 et peut se targuer d’un succès pour le moins fulgurant dans l’Hexagone, avec 16 millions d’utilisateurs en 2021.
Anna publie sur Instagram des messages qu’elle a elle-même reçus sur l’appli ou des captures d’écrans partagées, en privé, par des femmes de 20 ans à 35 ans. Elle assure que ces méfaits peuvent être le fait d’hommes comme de femmes, quoique plus rarement. «Depuis trois ans, c’est de pire en pire.