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Libération
Série d'été

20 ans de YouTube : Tibo InShape et les «shorts», un muscu-mascu dans l’air du temps

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Le site de vidéos en ligne est devenu l’une des premières sources de divertissement au monde. Avec l’explosion des formats verticaux, la plateforme a su s’adapter à l’évolution numérique avec ses formats courts (5/5).
Le potentiel musclé des «shorts» a permis à Tibo InShape, grâce à l’internationalisation de son audience, d’exploser son compteur d’abonnés. (Youtube Tibo Inshape)
publié aujourd'hui à 8h18

Un sacro-saint maître mot : motivation. Dans le lexique du youtubeur muscu-mascu Tibo InShape, il revient presque comme un signe de ponctuation. Pour preuve, il est le seul mot employé, enjolivé par deux émojis biceps, dans la description du short le plus vu de sa chaîne. Publié le 24 août 2023, il démarre en trombe, sur fond de musique électro, par un extrait d’un tango entre un garçon, portrait craché de Tibo InShape, et une fille, pas plus vieux qu’une dizaine d’années. Le premier finit par embrasser la fillette, qui, dégoûtée, fuit en courant. Le multi-entrepreneur joue ainsi sur cette similitude et se filme devant la glace, torse nu, muscles saillants et visage fermé, comme si cet épisode l’avait traumatisé au point de passer ses journées nez à nez avec des haltères pendant vingt ans. Dix secondes, pas une de plus, et 311 millions de vues. Simple comme bonjour.

Il y a deux ans, Thibaud Delapart, à l’état civil, a pris le virage des shorts. Propulsées par l’algorithme, ses courts contenus verticaux qui oscillent entre conseils muscus, réactions, motivation et comédie, parfois en anglais mais la plupart du temps sans commentaires quelconques, cartonnent… à l’étranger. En décembre, le terreau majeur de ses audiences n’était autre que l’Inde, suivi dans l’ordre par la France, la Russie, l’Indonésie, l’Allemagne, le Brésil, les Etats-Unis, l’Ouzbékistan, le Bangladesh et l’Italie.

De quoi faire froncer les sourcils de ses détracteurs jugeant son succès immérité. Des allégation