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Données personnelles exploitées, prolifération des discriminations… Il est temps de désinstaller Grindr

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Déjà condamnée en Norvège pour des faits similaires, l’application de rencontre gay est poursuivi en justice au Royaume-Uni pour avoir vendu les données personnelles de ses utilisateurs, notamment leur statut VIH, à des annonceurs. L’occasion de prendre définitivement ses distances avec cet outil.
Grindr compte 13 millions d’utilisateurs actifs à travers le monde. (Guillaume Blot/Libération )
publié le 23 avril 2024 à 19h45

Ah Grindr… On aime, depuis nos premiers émois numériques, détester l’application de rencontres (sexuelles) pour hommes gays, bis et trans. Et pour cause : la plateforme, lancée aux Etats-Unis en 2009, a rendu la drague facile entre mecs grâce à la géolocalisation, tout en permettant à de nombreux homos de sortir de leur isolement et de vivre leur sexualité. Cependant, l’outil numérique, précurseur du dating à portée de smartphone et ses excès, entre-temps passé par des mains chinoises, a eu moult occasions de révéler sa face sombre. Et notamment quant au devenir des données personnelles de ses 13 millions d’utilisateurs actifs à travers le monde.

Depuis lundi 22 avril, Grindr est poursuivi au Royaume-Uni devant la Haute Cour de Londres par des centaines d’entre eux – 670 personnes à ce jour – pour avoir partagé sans avoir recueilli leur consentement tout un tas d’informations privées, dont le statut sérologique, à des tiers (des services d’optimisation, puis des annonceurs), contrevenant ainsi à la réglementation britannique sur la protection des données. Selon le <