Les footballeuses gagnent du terrain. Après quarante ans de gestion de clubs exclusivement masculins, Football Manager (FM) ouvre enfin ses vestiaires aux équipes féminines. A partir du 4 novembre, les joueuses prendront place dans quatorze ligues internationales virtuelles du plus célèbre simulateur de management footballistique. Une évolution importante pour un jeu de référence qui compte encore 96 % de gamers mâles.
Tina Keech, responsable du développement de cette base de données titanesque, explique avoir longtemps trimé sur la mise à jour qui réunit plus de 36 000 footballeuses. Derrière les lignes de code, un enjeu politique se dessine : offrir au football au féminin la même profondeur tactique et la même visibilité que celle des hommes. Cette avancée est d’autant plus importante que la franchise Football Manager n’attire pas que les joueurs lambda. Forte d’une base de données pléthorique, sur tous les continents, dans lesquelles se faisaient déjà remarquer de futures superstars comme Ronaldinho, Lewandowski, Neymar ou encore Marco Verratti, le jeu de management sportif est devenu un terrain de chasse des cellules de recrutement de clubs professionnels.
Manière ludique de sensibiliser sur les inégalités
Si les recruteurs et les directions de clubs féminins y prêtent autant d’attention que leurs homologues masculins, alors FM pourrait contribuer à faire émerger les footeuses stars de demain. Quoi qu’il en soit, cette avancée (tardive) s’explique par le fait que les équipes féminines de foot ont changé d’échelle.