C’est un fléau qui sévit sur les réseaux sociaux auquel Meta entend visiblement mettre fin. Ce jeudi 12 juin, le géant du web californien a annoncé, via un communiqué de presse, qu’il lançait une action en justice contre Joy Timeline HK Limited, société qui héberge l’appli CrushAI. Cette dernière permet, grâce à l’intelligence artificielle, de déshabiller sans leur consentement des personnes présentes sur une image pour créer du contenu à caractère sexuel. Un procédé qui touche tant les célébrités que n’importe quel anonyme.
Le grief de Meta ? La multiplication des annonces publicitaires de cette appli sur ses différentes plateformes, de Facebook à Instagram, qui vont à l’encontre de la politique de sécurité de l’entreprise. Cette dernière ne compte pas s’arrêter là. CrushIA est loin d’être la seule app dite «application nudify» permettant de dévêtir virtuellement n’importe qui. Notons que l’initiative ne vient pas tellement de Meta. En février, le sénateur démocrate Dick Durbin avait adressé une lettre au PDG de Meta, Mark Zuckerberg, pour l’alerter sur la prolifération de publicités dédiée à la promotion de CrushAI.
Même histoire du côté d’Apple. En avril, la firme a supprimé de son magasin toutes les applis de type «nudify». Et cela, seulement après les révélations d’une enquête de la BBC. Prochaine étape pour Meta : mettre en place des outils permettant de détecter des publicités promouvant ce type d’applications IA. En attendant, cela reste le Far West sur d’autres plateformes. TikTok est très loin de s’être saisi de la question et Grok, l’IA générative de X permet désormais de dévêtir virtuellement des femmes à partir de selfies accompagnant leurs publications.