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Libération
Reportage

«Il y a un besoin de déconnexion» : au Offline club, le smartphone tombe allô

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Lancés aux Pays-Bas il y a un an, les raouts où on renonce à son smartphone pour faire des rencontres authentiques essaiment en Europe. «Libé» a testé une soirée de «digital detox» dans un coffee-shop parisien.
La quête de bons conseils pour limiter son temps d'écran est sur toutes les lèvres. (Denis Allard/Libération)
publié le 20 avril 2025 à 12h33

Ça sent à plein nez les effluves de café de spécialité et de matcha latte. A Kawaa, avenue Daumesnil (XIIe arrondissement de Paris), Athénaïs, 29 ans, est face à la rue, plongée dans un roman d’une chroniqueuse anglaise sur la génération Y. Un mardi soir de la mi-avril, dans ce coffee-shop parisien, la data-analyst assiste à son premier Offline club, événement prônant la déconnexion le temps d’une soirée ou d’un brunch. «Aujourd’hui, c’est difficile de se concentrer. Notamment parce que j’aime traîner sur Instagram et YouTube et que l’algorithme m’a bien cernée, avance l’ingénieure, qui passe trois à quatre heures par jour en moyenne sur son portable. Donc, tant qu’il n’y a pas une force extérieure pour me le retirer des mains, c’est difficile de le laisser de côté.»

Depuis novembre dernier, le Offline club donne rendez-vous, deux à trois fois par mois, aux citadins en quête de «digital detox». A l’arrivée, la vingtaine de participantes – ce sont majoritairement des femmes et beaucoup d’étrangers – remettent leur smartphone pour qu’il soit mis sous clé dans une boîte à l’écart afin de renouer, si elles le souhaitent, avec des rencontres authentiques. «A Paris, c’est assez difficile d’aborder