Biceps saillants d’un volleyeur sud-américain en pleine action, classe d’un hockeyeur européen en costard, mini-slip ponctuant un V affolant de nageurs, escrimeur qui tombe la veste… Aux abords du village olympique, à Saint-Denis, les profils de sportifs, de membres des équipes les accompagnant, de volontaires ou de journalistes sont nombreux sur les applications de rencontre, notamment Tinder et Bumble. Environ 15 000 personnes y seront rassemblées au maximum dont 9 000 athlètes, avec, en tête, l’idée de remporter une médaille. Et pourquoi pas un peu de plaisir ?

Sur leur photo de profil, beaucoup arborent leur maillot national, ou précisent leur taille. 2,13 mètres pour cet athlète nord-européen, quand même. «Homme en quête de pancakes», tente un francophone. Avec sa photo caressant un éléphant, Jordan (1) sort le grand, grand jeu. Biographie : «Je fais du volley en pro, je suis allé dans 35 pays pour ça et je bosse dur pour les JO. J’ai aussi le plus mignon des chats.» Il invite à swiper à droite si «tu aimes un mec grand qui est empathique, intelligent émotionnellement, conscient de lui-même, et qui est un olympien.» Peut-être «too much».

Les profils de personnes LGBTQ + se font en revanche plus rares, plus discrets. Pour celles et ceux venant parfois de pays où l’homosexualité est punie par la loi (plus de 60 dans le monde), le risque d’être outé par mégarde ou par des personnes malveillantes est réel. Déjà en 2021, aux JO de Tokyo, des utilisa