A la recherche de (très) bonnes affaires, les consommateurs français ont trouvé depuis le printemps dernier un nouveau terrain de jeu virtuel : Temu – prononcez «ti-mou». Sur cette plateforme chinoise de e-commerce, propriété du géant Pinduoduo, on trouve en effet pour une bouchée de pain – parfois moins d’un euro, frais de port inclus – tout ce dont le quidam a plus ou moins besoin (vêtements, déco, produits électroniques, jouets, ustensiles de cuisine, outils de bricolage). De quoi, dans un contexte de fonte du pouvoir d’achat des ménages sous l’effet de l’inflation galopante, devenir en quelques mois seulement l’un des dix sites les plus fréquentés du Web français (en nombre de visiteurs quotidiens), selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Derrière ce succès fulgurant, comparable à celui de Shein du côté de l’ultra fast-fashion : un marketing publicitaire agressif, des prix défiants toute concurrence, des codes semblables à ceux des marketplaces occidentales, mais aussi le recours