Une aubaine pour les amateurs de porno ? Free a annoncé mardi 16 septembre l’arrivée du «Free mVPN», activable sans frais pour ses abonnés. Pour Xavier Niel, son fondateur, qui a commencé sa carrière dans le Minitel rose, cette initiative vise à rendre du pouvoir d’achat aux Français. «Un VPN, ça ne devrait pas être un luxe réservé à quelques-uns. On a décidé de l’intégrer aux forfaits, directement et sans surcoût, comme l’illimité ou la 5G», précise-t-il dans le communiqué. L’opérateur se targue d’être le premier au monde à offrir un tel service.
Problème : utiliser un VPN permet de contourner certaines obligations légales, comme la vérification de l’âge sur les sites X. Pour le mVPN, la connexion est simulée vers l’Italie ou les Pays-Bas.
En France, la loi Sren veut empêcher les mineurs de regarder du porno. Les internautes doivent désormais confirmer leur majorité via l’envoi d’une photo ou d’un document d’identité pour les sites qui acceptent de suivre les nouvelles règles. Plusieurs parmi les plus populaires, comme Pornhub ou Youporn, ont décidé de baisser pavillon dans l’Hexagone en signe de protestation. De nouveaux sites ne respectant pas la loi sont apparus dans les premiers résultats Google. Depuis juin, le recours aux VPN, souvent payant, autour de 10 euros mensuels, a donc explosé.
Contacté par Libé, Free indique que l’«activation du service pour une ligne secondaire n’est possible qu’avec l’autorisation du titulaire principal de la ligne», ce qui permettrait aux «parents de garder le contrôle sur la ligne de leur enfant». Par mail, l’opérateur précise que «si le contrôle parental est activé alors celui-ci reste actif même quand le VPN est activé» et que «l’option n’est pas activable sur le forfait à 2 euros», une offre particulièrement adaptée aux mineurs.
Mise à jour mercredi soir : ajout de la réponse de Free.