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Retrouvés de vue : «Cinquante ans plus tard, je le découvrais à nouveau»

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Témoignages - La tech et nousdossier
Souvent pointés du doigt pour leurs dérives, les réseaux sociaux permettent aussi de se reconnecter avec des êtres chers, inconnus ou perdus de vue. Quatrième épisode avec Catherine, 68 ans, retraitée dans les Alpes-de-Haute-Provence.
(Photomontage Libération/Getty Images)
publié le 23 avril 2024 à 9h08

Les réseaux sociaux ont fait disparaître les frontières et ont raccourci le temps : il nous est désormais possible de retrouver presque n’importe qui, où qu’il se trouve en quelques clics. Rien que sur Facebook, on recensait 2,989 milliards d’utilisateurs actifs mensuels en 2023, soit un peu moins de la moitié de la population terrestre. Depuis l’avènement de l’ère de la sociabilité connectée, à la fin des années 2000, Instagram, Snapchat, TikTok, LinkedIn mais surtout Facebook ont permis à de nombreuses familles perdues de vue de se recomposer, à des amours perdus de reprendre contact, ou à des curieux d’enquêter sur leur propre histoire… Ils témoignent dans Libération.

«Quand j’avais 17 ans, j’ai eu un premier amoureux sérieux. Il s’appelait Franck, je l’ai fréquenté pendant trois ans. A l’époque, on s’est séparés parce que je voulais faire des études et qu’il s’était engagé dans l’armée. Pour lui les femmes restaient à la maison pour élever les enfants, ça ne collait pas. Presque cinquante ans plus tard, j’ai perdu mon mari. Un jour, une voisine très âgée me confie qu’elle aimerait retrouver la fille d’une amie. Je lui propose de chercher sur Facebook pour elle. J’entre son nom, et je fais défiler les profils. Soudain, je tombe sur le visage d’une femme que je reconnais imméd