Les réseaux sociaux ont fait disparaître les frontières et ont raccourci le temps : il nous est désormais possible de retrouver presque n’importe qui, où qu’il se trouve en quelques clics. Rien que sur Facebook, on recensait 2,989 milliards d’utilisateurs actifs mensuels en 2023, soit un peu moins de la moitié de la population terrestre. Depuis l’avènement de l’ère de la sociabilité connectée, à la fin des années 2000, Instagram, Snapchat, TikTok, LinkedIn mais surtout Facebook ont permis à de nombreuses familles perdues de vue de se recomposer, à des amours perdus de reprendre contact, ou à des curieux d’enquêter sur leur propre histoire… Ils témoignent dans Libération.
«J’ai été adoptée quand j’étais toute petite, je suis originaire du Vietnam. Je suis arrivée en France à trois mois environ. J’ai toujours connu l’histoire de mon adoption car mes parents ne me l’ont pas cachée. Ma mère biologique était très jeune quand elle m’a eue, c’était un peu compliqué de me garder auprès d’elle. Mes parents m’ont raconté aussi que j’avais deux petites sœurs jumelles, ils l’avaient appris par un point de contact, sans qu’ils aient conservé de lien direct avec ma mère biologique. Les retrouver, c’était un souhait à long terme mais je n’avais pas fait les démarches.
«Quand j’ai eu l’âge de 18 ans, en 2016, j’ai reçu un message sur Facebook en vietnamien d’une personne que je ne connaissais pas. Je ne m’étais pas fait d’idée au départ. Mais quand cette personne m