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Retrouvés de vue : «Je savais que j’avais un demi-frère que je ne connaissais pas»

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Témoignages - La tech et nousdossier
Souvent pointés du doigt pour leurs dérives, les réseaux sociaux permettent aussi de se reconnecter avec des êtres chers, inconnus ou perdus de vue. Deuxième épisode avec Elsa, 49 ans, secrétaire médicale dans le Vaucluse.
(Photomontage Libération/Liberation)
publié le 21 avril 2024 à 5h55

Les réseaux sociaux ont fait disparaître les frontières et ont raccourci le temps : il nous est désormais possible de retrouver presque n’importe qui, où qu’il se trouve en quelques clics. Rien que sur Facebook, on recensait 2,989 milliards d’utilisateurs actifs mensuels en 2023, soit un peu moins de la moitié de la population terrestre. Depuis l’avènement de l’ère de la sociabilité connectée, à la fin des années 2000, Instagram, Snapchat, TikTok, LinkedIn mais surtout Facebook ont permis à de nombreuses familles perdues de vue de se recomposer, à des amours perdus de reprendre contact, ou à des curieux d’enquêter sur leur propre histoire… Ils témoignent dans Libération.

«J’ai très peu connu mon papa. Il est parti quand j’avais 8 ans. A mes 30 ans, sa compagne m’a recontactée et nous avons commencé à nous revoir. Le 15 août 2017 à 19 heures, j’étais chez moi, je m’apprêtais à aller à une soirée quand le téléphone a sonné. Au bout du fil, la gendarmerie m’annonçait le décès de mon papa d’une crise cardiaque dans la rue. Quand je suis allée à la gendarmerie pour faire les papiers, on m’a demandé s’il avait eu d’autres enfants. Je savais que j’avais un demi-frère que je ne connaissais pas. La gendarme me dit alors : «Pour la succession, vous allez être obligée de le retrouver.»

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