Les réseaux sociaux ont fait disparaître les frontières et ont raccourci le temps : il nous est désormais de retrouver presque n’importe qui, où qu’il se trouve en quelques clics. Rien que sur Facebook, on recensait 2,989 milliards d’utilisateurs actifs mensuels en 2023, soit un peu moins de la moitié de la population terrestre. Depuis l’avènement de l’ère de la sociabilité connectée, à la fin des années 2000, Instagram, Snapchat, TikTok, LinkedIn mais surtout Facebook ont permis à de nombreuses familles perdues de vue de se recomposer, à des amours perdus de reprendre contact, ou à des curieux d’enquêter sur leur propre histoire… Ils témoignent dans Libération.
«Depuis que je suis enfant, j’ai toujours entendu parler dans ma famille d’une tata d’Amérique. C’était l’histoire de la sœur de mon arrière-grand-père qui avait épousé un GI en 1919 et était partie avec lui aux Etats-Unis. Il y a deux ans, quand j’ai décidé de faire mon arbre généalogique, j’ai repensé à cette histoire et j’ai fait des recherches. J’ai trouvé sa trace dans le livret de famille de mon arrière-grand-père, en face du prénom et du nom de sa sœur il y avait écrit «décédée aux Etats-Unis», ce qui confirmait ce qu’on m’avait raconté. J’ai aussi trouvé son acte de mariage, sur les archives départementales de la Haute-