Fin janvier, la presse européenne s’est fait l’écho d’une histoire rocambolesque. Lorsque Amy, une Géorgienne de 21 ans, publie en 2021 une vidéo de playback sur TikTok, la jeune femme entend tuer l’ennui. Par le jeu de l’algorithme et du hasard, une autre femme de son âge tombe sur le clip. Elle est bouleversée : Amy ressemble parfaitement à son amie Ano. Elles ont le même nez, les mêmes yeux, le même sourire et la même expression du visage quand elles chantent. Pire, les deux jeunes femmes semblent partager le goût de la musique, car Ano a participé à 12 ans à l’émission Georgia’s Got Talent – à l’époque de la diffusion, les proches d’Amy s’étaient d’ailleurs déjà étonnés de la ressemblance entre les deux jeunes filles. Amy et Ano entrent en contact, se rencontrent et découvrent ensemble qu’elles sont en réalité jumelles. Après leur naissance, leur mère est tombée dans le coma et des soignants lui ont annoncé que ses filles étaient décédées. Profitant de ce mensonge, ils ont vendu les deux petites filles à des couples de parents infertiles. Vingt ans plus tard, Amy et Ano ont fini par renouer avec leur mère biologique, tout aussi bouleversée qu’elles, et les images tournent depuis régulièrement sur TikTok.
Rattraper les années perdues
L’histoire des deux jeunes filles Géorgiennes, si elle paraît exceptionnelle, illustre un phénomène commun et partagé de tous depuis vingt ans : avec l’essor des ré