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Vidéos mignonnes ou maltraitance ? «Pour des likes, certains humains harcèlent leurs animaux»

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Derrière les vidéos mignonnes d’animaux sur Internet se cachent parfois des réalités peu reluisantes. L’ostéopathe animalière Diane, alias Animals.Interest sur Instagram, explique à «Libé» comment les repérer et ne plus les liker.
«Pour des likes, certains humains embêtent leur animal au moins une fois par jour», explique Diane, alias Animals.Interest. (inside-studio/Getty Images)
publié le 21 janvier 2023 à 15h51

Un pas à gauche, un pas à droite. On imagine bien ce raton laveur briller au milieu d’une boîte de nuit, une bouteille champagne à plus de 100 balles entre les patounes. Pourtant, c’est depuis sa cage de zoo qu’il a connu son petit succès. Plus de 4 millions d’internautes l’ont découvert en vidéo sur YouTube en train de se dandiner derrière ses barreaux. Avec, devant lui, une jeune fille hilare l’imitant. La chorégraphie synchronisée a amusé tout Internet.

Mais Diane, ostéopathe animalière, qui fronce les sourcils, ne trouve pas ça du tout amusant : «Il est en train de basculer dans la folie.» La faute au stress et à sa cage trop petite, sources d’un trouble du comportement nommé stéréotypie.

Et des vidéos d’animaux de cet acabit – mimis en surface, alarmantes dans le fond – la toile en regorge. Tellement que Diane, alias Animals.Interest sur YouTube, Instagram et TikTok, en a fait une série de vidéos baptisée «Quiz : maltraitance animale ou vidéo cute ?» suivie par plusieurs dizaines de milliers de ses abonnés. Une grenouille en train de faire un dos crawlé ? Elle est en train de mourir. Une enfant sur le dos d’un phoque ? L’animal est assez solide pour la porter mais il est stressé et peut la blesser. L’objectif de cette influenceuse de 29 ans :