Octobre 2018. Vague pourpre. La marque Nana montre un liquide rouge dans un de ses spots publicitaires pour ses serviettes hygiéniques. Exit le fameux flux bleu qui jusqu’ici représentait, poliment, les règles. Oui, les femmes saignent, sauf que dans ses labos, le mastodonte suédois de l’hygiène menstruelle n’avait jamais jusqu’ici jamais utilisé de sang pour tester la fiabilité de ses produits… et la recherche médicale non plus, préférant l’eau ou des solutions comme le sérum physiologique. Il aura encore fallu attendre avant que des chercheurs en obstétrique et gynécologie de l’université de Portland dans l’Oregon (Etats-Unis) utilisent pour la première fois des globules rouges pour mesurer la résistance de différents types de protections hygiéniques. Les résultats ont été publiés le 7 août dans la revue médicale spécialisée BMJ Sexual & Reproductive Health. Côté méthode, les quatre auteurs se sont servis de concentrés de globules rouges, comprenez ce qu’il reste du sang après le retrait du plasma et des plaquettes. Le groupe a passé au crible 21 produits : des cups, des serviettes, des tampons, des
Idée de génie
Des chercheurs utilisent pour la première fois du sang pour tester des protections menstruelles
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Jusqu’ici, chercheurs et industriels se servaient d’eau ou de sérum physiologique pour mesurer l’absorption des serviettes, tampons ou culottes menstruelles. Sans prendre en compte ni la texture ni la diversité des règles.
21 produits ont été passés au crible : des cups, des serviettes, des tampons, des culottes ou des disques menstruels. (Atlas Studio/iStockphoto. Getty Images)
Par
Constance Vilanova
Publié le 19/08/2023 à 15h04
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