Faut-il s’attendre à l’arrivée d’une fenêtre pop-up invitant à faire une pause ou à changer de contenu passé un certain nombre de temps à scroller sur Instagram ? C’est l’une des éventuelles fonctionnalités, dénommée «Take a break» («Fais une pause»), que Facebook (également propriétaire d’Instagram) a annoncé envisager, pour protéger les adolescents d’un environnement numérique toxique et envahissant.
Le groupe dirigé par Mark Zuckerberg serait-il en proie à une bouffée vertueuse ? A voir. Ce n’est en tout cas pas un souci de prévention qui pousse le géant des réseaux sociaux à se la jouer régulateur. Ce sont plutôt les résultats d’une étude interne et confidentielle menée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, commandée par le groupe lui-même. Ils ont fuité dans la presse, ainsi que les notes qui l’accompagnent. Avec un sacré barouf à la clé.
C’est le Wall Street Journal qui a ouvert le bal avec une enquête intitulée «The Facebook Files», publiée mi-septembre, qui reprend les conclusions de ce sondage dissimulé au public. On peut y lire que le réseau de partage de photos et stories est néfaste pour un tiers des jeunes femmes sondées et que 39% des jeunes Américains et 51% des ados britanniques estiment devoir créer sur Instagram une parfaite image d’eux-mêm