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Amours : le trouple s’installe aux marges du couple

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De Montevideo à Paris, les ménages à trois gagnent progressivement en visibilité. Mais, au-delà de quelques cas médiatisés, les adeptes de cette conjugalité polyamoureuse se débattent encore avec une reconnaissance légale complexe et des clichés persistants.
Sur les réseaux sociaux ou dans la presse, des trouples heureux s’affichent depuis quelques années. (Lucile Boiron/Libération)
par Florian Bardou et photo Lucile Boiron
publié le 31 mars 2024 à 8h40

Ils s’appellent Maximiliano, Guillermo et Guillermo. Le premier, 45 ans, est architecte d’intérieur, le deuxième, 44 ans, comptable et le troisième, 33 ans, programmeur web. Ils vivent tous les trois dans le même appartement de Montevideo, capitale de l’Uruguay, et sont depuis fin février au centre de l’attention médiatique sud-américaine. Et pour cause : le trio vient de célébrer dans une petite station balnéaire paradisiaque de la côte Atlantique son «trimonio», entendez par là, un mariage à trois. Car les trois hommes, deux Argentins et un Uruguayen, forment depuis cinq ans un trouple. Autrement dit : un couple à trois ou une triade (poly) amoureuse, à différencier du triangle amoureux à la Jules et Jim, où deux hommes, par exemple, se disputent l’amour d’une même femme, sans entretenir de relation l’un avec l’autre. Et qui n’est pas de la polygamie, «un régime matrimonial dans lequel une seule personne est liée à plusieurs autres juridiquement, ces dernières n’ayant pas, elles-mêmes, d’autres part