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Libération
Les 400 culs

Avec «Hardcore», Eric Kroll exhume les dessous du business du X

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Le photographe dévoile l’Amérique «interdite» des années 1970. Publié aux éditions Timeless, son ouvrage replonge dans les coulisses d’un tournage, celui du film «Hardcore» réalisé par Paul Schrader.
Le film «Hardcore», photographié par Eric Kroll, raconte l’histoire d’un puritain qui plonge dans l’industrie du X pour «sauver» sa fille. (Eric Kroll)
publié le 19 juillet 2025 à 10h41

Chaque semaine dans «les 400 culs», Agnès Giard, anthropologue rattachée à l’université de Paris Nanterre, spécialiste du Japon, passe les discours et les pratiques sexuelles contemporaines au crible d’une analyse sceptique et distanciée, nourrie par les dernières recherches en sciences humaines et sociales.

«Dans la branche du sexe, j’ai plein d’amis, hommes et femmes. Leur métier, c’est la baise.» Interviewé par téléphone, Eric Kroll déploie sa gouaille, visiblement ravi. Il en profite pour raconter sa vie, d’une voix rauque de vieux briscard, rodé aux truculences. Agé de 78 ans, le photographe américain s’est rendu mondialement célèbre avec ses clichés de modèles érotiques et de stars. Il vient de publier, en juin, un recueil de photos totalement inédites, Hardcore, aux éditions Timeless, qui constituent une source nouvelle d’information sur l’histoire du X aux Etats-Unis.

«Hardcore signifie porno, explique l’éditeur, Xavier Laradji. Hardcore est surtout le titre d’