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Libération
Témoignage

Bi ma vie : «C’est un peu plus tabou d’être bisexuelle que d’être lesbienne»

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Depuis un peu plus d’un an, des bisexuels décident de faire du bruit pour célébrer leur orientation sexuelle, trop longtemps invisibilisée. Dans le sixième épisode de notre série, Jeanne, 20 ans, parisienne, en licence de philosophie.
(Photomontage avec Adrien Selbert/Liberation)
par Adèle Petit
publié le 6 août 2024 à 19h19

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Dans la famille LGBT, je demande la lettre B… Vous bégayez ? Vous n’êtes pas seul ! La bisexualité, orientation sexuelle où il est possible d’être attiré par plus d’un genre, reste largement méconnue. Invisibilisée, elle rassemblerait un million de personnes en France et concernerait la moitié des personnes LGBTQ +. Des bis et pans se confient à Libération. Malgré les discriminations infligées par des personnes hétéros, parfois même par d’autres personnes queers, elles se disent heureuses d’enfin sortir du placard.

«Quand j’étais petite, je faisais des bisous à ma meilleure amie. Elle me disait : “C’est marrant, je ne fais pas ça avec mes autres copines.” Pour moi, on était juste très proches (rires). J’étais dans le déni. Plus tard, j’ai compris que j’avais probablement été amoureuse d’elle. Je voyais ça à travers le regard d’une fille de 9 ans à qui on a toujours dit qu’il fallait qu’elle ait un copain. En sixième j’ai rencontré ma meilleure pote. Elle est lesbienne. Elle m’a aidée à ouvrir les yeux. Sans elle, j’aurais mis plus de temps à me rendre compte que j’aimais les filles. A ce moment-là