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Libération
Témoignage

Bi ma vie : «Si j’avais su plus tôt que la bisexualité existait, comment se serait passée mon adolescence ?»

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LGBT +dossier
Depuis un peu plus d’un an, des bisexuels décident de faire du bruit pour célébrer leur orientation sexuelle, trop longtemps invisibilisée. Dans le premier épisode de notre série, Barbara, ingénieure à Bordeaux, 28 ans, raconte comment une rencontre amicale lui a fait ouvrir les yeux sur son orientation sexuelle.
Marche des fiertés à Paris le 29 juin 2019. (Camille Mcouat )
publié le 24 juin 2024 à 17h30

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Dans la famille LGBT, je demande la lettre B… Vous bégayez ? Vous n’êtes pas seul ! La bisexualité, orientation sexuelle où il est possible d’être attiré par plus d’un genre, reste largement méconnue. Invisibilisée, elle rassemblerait un million de personnes en France et concernerait la moitié des personnes LGBTQ+. A l’occasion du mois des fiertés, des bis et pans se confient à Libération. Malgré les discriminations infligées par des personnes hétéros, parfois même par d’autres personnes queers, elles se disent heureuses d’enfin sortir du placard.

«J’ai fait mon coming out quand j’étais étudiante en école d’ingénieur. Pourtant, au collège, sur la Côte d’Opale, quand on discutait entre copines d’avec qui on voulait sortir, je voyais bien que les deux m’intéressaient. Et les filles plus que les garçons. La seule façon dont j’entendais parler d’homosexualité était à travers les insultes entre élèves : tapette, tarlouze, sale gouine… Donc j’ai vite fait taire ces questions. Je ne me suis pas intéressée aux relations, avec personne. Comme un blocage.

«Mon lycée est tombé en pleine période de la Mani