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Bi ma vie

Bisexualité : comment se défaire de la chape d’invisibilité ?

Dans les luttes mais aussi dans la recherche, l’attraction sexuelle ou affective pour plus d’un genre a été historiquement occultée. Au point d’ignorer que les bis sont plus vulnérables que les gays et les lesbiennes quand il s’agit de dépressions, de suicides ou de violences sexuelles.

(Jeanne Macaigne/Libération)
Publié le 06/09/2025 à 12h47

Quand Léna cherche quoi étudier en L3 de sociologie en 2023, elle a une certitude : ce sera les personnes LGBTQIA+. En lisant, elle découvre qu’il n’y a pas beaucoup de sources sur le B, pour bisexualité. «Chelou.» Elle se lance sur le sujet de l’invisibilisation dans la recherche. «Et je me suis fait avoir… Parce que je n’avais justement pas grand-chose à dire !» L’année suivante, la militante Floralie Resa lance un appel sur Instagram pour créer une communauté bi. A Paris, Nancy, Tours, Dijon ou Montpellier, se fondent des collectifs bisexuels (attraction sexuelle ou affective par plus d’un genre) et pansexuels (sans distinction de genre). Aujourd’hui en master 2 à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Léna étudie ce mouvement de politisation inédit en France, espérant poursuivre en thèse.

Elle est tranquille : le champ n’est pas libre, c’est un