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Coloc story : «Il toque tout le temps chez nous à tel point qu’on doit mentir pour lui dire qu’on a des exams»

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Témoignages - Famillesdossier
A deux, trois, quatre ou même dix, les colocations font carton plein, offrant parfois aux aventureux le meilleur comme le pire des scénarios. Dans notre sixième épisode, Lise, 23 ans, nous raconte comment elle et ses colocataires ont sympathisé avec un jeune voisin qui s’est avéré étrange et envahisant.
« Il toque tout le temps chez nous à tel point qu’on doit mentir pour lui dire qu’on a des exams et qu’on ne veut pas qu’il soit là», raconte Lise. (Photomontage Libération/Getty Images)
par Romane Lafosse-Marin
publié le 12 janvier 2025 à 9h34

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La vie en coloc séduit de plus en plus les jeunes actifs qui représentent, en 2024, 44 % des candidats aux offres, selon le site de location Oqoro. Cette solution parfois choisie, qui raconte aussi une nouvelle manière de faire famille, reste néanmoins souvent subie, car plus économique. Elle permet à chaque colocataire de débourser 15 % de moins que pour un studio, selon le site Loc service. Aujourd’hui, la colocation de Lise (1), 23 ans, étudiante en master de droit à Paris.

«Je rencontre Anna et Margaux (1) lors de ma licence de droit en 2020. Trois ans plus tard, nous décidons de nous mettre en colocation en banlieue parisienne. En septembre 2023, on récupère les clés de notre appartement et, comme il n’est pas encore meublé, on veut organiser une énorme crémaillère. On invite beaucoup de monde, on est une soixantaine au total et on loue d’énormes enceintes. Notre soirée s’entend dans tout l’immeuble.

«A un moment, quelqu’un sonne à la porte. On se dit que c’est forcément un voisin énervé à cause du bruit. J’ouvre, et je tombe sur un gars assez jeune, qui a l’air d’avoir 25 ans environ. Il nous dit : “Soit vous éteignez tout de suite la musique, soit… je viens avec vous !” Le mec avait planqué une bouteille d’alcool dans les escaliers, donc évidemment,