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Coloc story : «Ma voisine nie être le corbeau»

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Témoignages - Famillesdossier
A deux, trois, quatre ou même dix, les colocations font carton plein, offrant parfois aux aventureux le meilleur comme le pire des scénarios. Dans notre cinquième épisode, Juliette, 24 ans, nous raconte ses voisins de l’enfer, entre mot anonyme et drogues dures.
«De voisines qui dérangeons, nous sommes devenues les voisines dérangées par les habitants du logement au-dessus.» (Oliver Rossi/Getty Images)
publié le 23 décembre 2024 à 8h20

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La vie en coloc séduit de plus en plus les jeunes actifs qui représentent, en 2024, 44 % des candidats aux offres, selon le site de location Oqoro. Cette solution parfois choisie, qui raconte aussi une nouvelle manière de faire famille, reste néanmoins souvent subie, car plus économique. Elle permet à chaque colocataire de débourser 15 % de moins que pour un studio, selon le site Loc service. Aujourd’hui, la colocation de Juliette, étudiante en philosophie de 24 ans, confrontée à plusieurs désagréments ubuesques avec ses voisins.

«Je viens d’arriver avec deux de mes amies de licence au quatrième étage d’un immeuble qui donne sur les quais d’une gare parisienne. En parallèle, je suis avec un garçon, au chômage, qui devient un peu le quatrième colocataire. Un après-midi, alors que je suis seule avec lui dans l’appartement, on couche ensemble. En pleins ébats, on entend des coups de poing sur la paroi mitoyenne de la voisine. Ça ne nous empêche pas de continuer ce qu’on a commencé. Jusqu’au moment où on entend un énorme “Ta gueule !” à travers le mur, qui nous fait, sur le coup, beaucoup rire.

«Le soir même, ma colocataire rentre des cours, une mine un peu inquiète, avec entre ses mains un mot trouvé dans la boîte à lettres. C’est écrit en police Times New Rom