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Habitat

Colocations monoparentales : «Ça permet à mon fils d’avoir une diversité d’opinions, de manières de vivre et de limites»

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Alors qu’une famille française sur quatre est monoparentale, de nouvelles façons d’habiter émergent pour favoriser l’entraide. Des initiatives encore singulières car exigeant un budget important, et faute de structures adéquates.

Mathilde et sa fille Joane (à gauche) vivent en colocation avec Elise et Tadzio (à droite) à Paris depuis cinq ans. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
ParKim Hullot-Guiot
photo Stéphane Lagoutte
Publié le 28/10/2025 à 10h30

Comme dans l’Auberge espagnole, Mathilde et Elise ont chacune leurs étagères attitrées dans le réfrigérateur. Sauf que Mathilde et Elise ne sont pas étudiantes à Barcelone : les deux amies vivent depuis cinq ans en colocation dans le XIXe arrondissement de Paris avec leurs enfants respectifs. Tadzio, 18 ans, est le fils d’Elise, 49 ans, directrice de recherche au CNRS. Joane, 7 ans, est la fille de Mathilde, 47 ans, responsable d’une équipe d’éducateurs spécialisés qui travaillent avec des mineurs étrangers. Aux quatre habitants de ce duplex avec terrasse, surnommé «la comère», s’ajoutent souvent les amoureux des deux femmes et le chat de Tadzio.

Outre la cuisine et le salon partagés, chaque famille a son espace : une salle de bains et deux chambres pour Elise et son fils au premier niveau, et, à l’étage, une grande pièce coupée en deux par des bibliothèques et une autre salle d’eau pour Mathilde et Joane. C’est Mathilde qui a loué cet appartement la première, avec Martin et Benjamin, le couple d’amis avec qui elle a eu Joane, en coparenta