Cinq ans après les débuts du confinement ce fameux 17 mars 2020, entre nous, on peut se le dire, tout ne s’est pas passé comme prévu. Entre interdits bravés, fêtes interdites, jeux du chat et de la souris avec la police ou lieux atypiques pour vivre ces semaines intenses, ils et elles se souviennent des petites et grands histoires de ce moment à part et parfois traumatisant. Dans cet épisode, Jacqueline Paradis (1), 40 ans, raconte les bouleversements de sa vie familiale et sentimentale survenus pendant ces mois confinés chez elle où elle alternait cours à la maison pour sa fille, télétravail pour Libération et escapades chez son amant, Gautier (1).
«Au début de l’année 2020, je suis journaliste payée à la pige et mère célibataire à Strasbourg. La précarité m’épuise, je veux un poste, un salaire fixe. Alors je prospecte du côté de Libé, qui me propose un CDD. Je saisis l’occasion et débarque à Paris sur le canapé d’une copine, avec l’idée à terme de trouver un logement et pourquoi pas, de faire venir ma fille. D’autant qu’à l’époque ma vie sentimentale est dans l’impasse : depuis l’été je suis amoureuse d’un homme qui n’est pas libre, je ne veux plus être sa maîtresse, je ne veux plus l’attendre, je veux l’oublier.
«Mais ma nouvelle vie parisienne tourne court au bout de quelques jours seulement. Macron annonce la fermeture des écoles