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Libération
Témoignage

Confidences de confinement : «Nous voilà une dizaine dans l’appartement d’Alice, sans Alice»

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Cinq ans après, ils et elles racontent leurs secrets de confinement. Dans le deuxième épisode, Anna confie ses apéros clandestins et ce «petit secret entre voisins», encore aujourd’hui bien gardé.
«Au début on décide de se côtoyer tout en respectant la distance sociale imposée, alors on reste à nos fenêtres avec nos verres. Parfois, on dépose des plats devant nos portes», raconte Anna. (Gary Yeowell/Getty Images)
publié le 19 mars 2025 à 10h23

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Cinq ans après les débuts du confinement ce fameux 17 mars 2020, entre nous, on peut se le dire, tout ne s’est pas passé comme prévu. Entre interdits bravés, fêtes interdites, jeux du chat et de la souris avec la police ou lieux atypiques pour vivre ces semaines intenses, ils et elles se souviennent des petites et grands histoires de ce moment à part et parfois traumatisant. Aujourd’hui, Anna (1), cadre parisienne de 33 ans, raconte comment ses voisins sont presque devenus ses colocataires ; avec qui, depuis, la règle «ce qui se passe pendant le confinement, reste au confinement», règne.

«Le jour où Emmanuel Macron annonce le confinement, je suis en vacances à la Réunion. Je reviens à Paris en catastrophe pour m’y confiner. Comme je suis censée commencer un nouveau travail le 1er avril, je dois être sur place pour récupérer mon ordinateur : impossible d’aller vivre à la campagne ou de rejoindre des potes.

«Je me retrouve donc seule dans mon 30 m2 parisien. Avec ce nouveau travail, je rencontre seulement mes collègues par Teams. C’est difficile de s’intégrer, de nouer des liens.

«Heureusement, j’habite au deux