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Relations

Dans le couple, la délicate équation de l’asymétrie du désir d’enfant

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L’un veut devenir parent, l’autre non. Face à une situation de plus en plus courante, certains se séparent, tandis que d’autres envisagent des manières différentes de construire une famille.
Entre 5 et 10% des personnes seulement ne veulent pas d’enfant. (Simon Bailly/Libération)
publié le 16 avril 2025 à 19h25

«Tu cherches quoi comme type de relation ?» Dans un bar à vin parisien, entre deux cocktails sans alcool, le date d’Anna (1) lance la question sans savoir ce qui l’attend. C’est leur deuxième rendez-vous, et elle s’apprête à lâcher une bombe : «Je ne veux pas d’enfant. Mes deux dernières relations se sont terminées parce que mes ex en voulaient un jour. Je n’en peux plus de cette situation. Peu m’importe qu’on ne se voie plus dans trois semaines, mais je veux qu’il soit possible d’être encore ensemble dans trente ans», lui lâche la trentenaire. Ambiance.

L’amour a beau être plus fort que tout, est-il plus fort que l’Insee ? La natalité est en baisse, -20 % en dix ans selon l’institut. Mécaniquement, de plus en plus de couples sont confrontés à la situation où l’un veut un enfant et l’autre pas. Comment résoudre cette équation ? «Entre 5 et 10 % des personnes seulement ne veulent pas d’enfant», rappelle Charlotte Debest, docteure en sociologie. «Le non-désir d’enfant est peu déterminé par l’âge, la profession ou l’ancrage géographique urbain ou rural», note-t-elle. Seule exception : «Plus les femme