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Les 400 culs

Delulu, ou comment jouir sur des mâles 3D

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Synonyme d’«allumée», delulu désigne une personne qui prend ses fantasmes pour la réalité. Plus en vogue que jamais, le terme sert de mot-clé sur les réseaux des fans de «Love and Deepspace», un jeu proposant de très séduisants boyfriends.
Une jeune femme pose avec l'effigie de Rafayel, un des personnages du jeu «Love and Deepspace», dans un centre commercial de Pékin en mars. (Adek Berry/AFP)
publié le 26 avril 2025 à 9h39

«Pourquoi tellement de femmes trouvent-elles l’amour dans la réalité virtuelle ?» Le 14 avril, Lu Feiran, journaliste chinoise pour la revue Shine, s’inquiète de la «tendance» : un nombre croissant de jeunes célibataires choisissent pour petit copain un personnage du jeu Love and Deepspace. «Elles passent des heures avec eux chaque jour, mais ils ne se touchent jamais.» Trois jours plus tard, une information tombe : Love and Deepspace aurait rapporté plus de 5,8 milliards de yuans, soit environ 800 millions d’euros en un an, un chiffre affolant. Présenté comme la «première app d’amour en 3D», ce jeu chinois pour smartphone a conquis plus de 50 millions d’utilisatrices dans le monde depuis sa sortie en janvier 2024.

Love and Deepspace offre le choix entre plusieurs beaux mâles, conçus pour combler la joueuse : un chasseur (Xavier), un artiste (Rafayel), un chirurgien (Zayne), un dealer d’armes (Sylus)… Troublées par leur beauté, les fans enregistrent les passages les plus érotiques du jeu et mettent en ligne ces petites vidéos, sous des titres explicites : «Pourquoi il fait si chaud ?», «Laissez-moi mouiller», «Des calmants, s’il vous plaît». Le hashtag #delulu est souvent associé à ces vidéos suggestives.

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Abrévia