Menu
Libération
Témoignage

Des libidos et des bas : «Cette différence me fait avancer sur ma sexualité, sur ma manière de voir les choses»

Article réservé aux abonnés
Témoignages - Amour et sexualitédossier
En matière de désir, l’équilibre parfait est rare. Souvent, la libido est plus intense chez un des deux partenaires et la situation peut devenir délicate à vivre. Dans le deuxième épisode de notre série, Lisa raconte à quel point discuter de sa baisse de libido l’a aidée à considérer son consentement.
«A chaque fois qu’on se retrouvait, il y avait un acte, comme un réflexe.» (Photomontage Libération. Getty Images)
publié le 21 janvier 2025 à 9h10

Pour ne rater aucun témoignage, aucune histoire, inscrivez-vous à notre newsletter gratuite «Vécu».

Dans un monde idéal, c’est un air que tout couple devrait fredonner : «Tu veux ou tu veux pas ? Tu veux, c’est bien. Si tu veux pas, tant pis. Si tu veux pas, j’en ferai pas une maladie», d’après les mots interprétés par Marcel Zanini en 1969, repris par Brigitte Bardot l’année suivante. Et pourtant, quand l’un a souvent envie de faire l’amour et l’autre pas, l’asymétrie de désir peut éloigner les amoureux. Ou plutôt, provoquer un sentiment de culpabilité, de la tristesse, parfois même de la souffrance. Comment chaque couple y fait face ? Dans cet épisode, Lisa, 27 ans, infirmière dans l’Ain, a eu pour la première fois un décalage de libido avec son copain. Une brèche qui a provoqué des réflexions essentielles sur son désir et son consentement.

Avertissement

Cet article décrit des faits de violences et peut choquer.

«Je rencontre Matis (1) en festival techno, il y a neuf mois. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi doux, patient, compréhensif. Pendant six mois, on vit notre relation à distance. Notre désir explose quand on se retrouve, toutes les deux ou trois semaines. On fait aussi ça par téléphone, puis, quand on se sent plus à l’aise, par visio. Il y a trois mois, je quitte Paris pour emménager avec lui, dans l’Ain. On couche tous les jours ensemble, deux fois par jour le week-end. Mon idéal est que chaque soir,