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Témoignage

Divorces politiques : «C’est impossible pour moi d’assumer que l’homme avec lequel je suis est ouvertement d’extrême droite»

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Ils ou elles se sont aimés, mais les divergences politiques ou de valeurs ont été plus fortes. Dans le premier épisode de notre série, Anna (1), 36 ans, juriste à Paris, qui n’a pas supporté que son compagnon devienne complotiste et vote Marine Le Pen.
Dans le premier épisode de la série sur les divorces politiques, Anna n’a pas supporté que son compagnon devienne complotiste. (Montage Libération/Getty Images )
publié le 17 juin 2024 à 10h33

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Dans le Nom des gens, Sara Forestier couche avec des mecs de droite pour les faire changer de bord (politique). Divergence de point de vue rime alors avec excitation. Dans la réalité, l’homogamie domine chez les couples. Quand ce n’est pas le cas, passer les premiers emballements, cela peut vite devenir volcanique. Peut-on vraiment s’aimer quand on ne vote pas du même côté, surtout en cette période de législatives et de chamboulements profonds ? Libération a recueilli les témoignages de celles et ceux chez qui le désaccord a débouché sur une rupture.

«En 2008, je rencontre Guillaume (1) sur les bancs de la fac de droit. Je l’identifie tout de suite comme quelqu’un de gauche. Il me parle d’une histoire qui l’a beaucoup marqué. En 2007, au soir de la victoire de Nicolas Sarkozy, il se joint à la foule des déçus pour manifester son mécontentement. Après une destruction de vitrines, il récupère, en compagnie de son meilleur ami, un bras de mannequin. La BAC arrive, les prend pour des casseurs et frappe son pote. Ce dernier se retrouve p