Cette année, la journée mondiale des toilettes a lieu sur le thème des «toilettes propres et sûres pour tous» (safe toilets for all), parfait prétexte pour se pencher sur l’urophilie. Egalement connue sous le nom de «sport aquatique» (watersport) ou «douche dorée» (golden shower), cette attirance sexuelle pousse les adeptes à voir l’urine, la toucher, la sentir, la boire…
Bien que la pratique soit marginale, elle devient célèbre en 2017, lorsque le site d’information Buzzfeed publie un document de 35 pages qui «éclabousse» Donald Trump : le document (d’origine invérifiable) mentionne que les Russes auraient filmé le futur président alors qu’il se trouvait au Ritz-Carlton de Moscou avec des prostituées, lors d’un jeu sexuel visant à souiller le lit dans lequel Barack Obama avait dormi. L’affaire prend rapidement le nom de «pee tape». Aucune preuve de leur existence n’est fournie, mais les spéculations vont bon train, contribuant à faire connaître un fantasme jusqu’ici clandestin. Reste à savoir quels désirs secrets filtrent ou suintent à travers… En quoi consiste ce plaisir ?
«D’un point de vue simplement descriptif et classificatoire, la psychiatrie ne sait pas quoi dire de l’urophilie. Dans le DSM-IV-TR1, elle est classée sous le code 302.9 dans la section “Paraphilie non spécifiée” (Not Otherwise Specified [NOS]).» Dans son livre Urophilie (InPress), David Muhlmann – psychanalyste et en