Un marchand de tapis dans le secteur du dating. Match group, le propriétaire des grandes applications comme Tinder, Hinge, Meetic, OkCupid et Match, s’est résolu à verser 14 millions d’euros à la Federal Trade Commission aux Etats-Unis (FTC). Une façon de «mettre définitivement fin aux pratiques trompeuses», révèle BFM TV, s’appuyant sur un communiqué de presse de l’institution publié le mardi 12 août. En charge de faire respecter les droits des consommateurs américains et de contrôler la concurrence, l’agence gouvernementale américaine avait lancé, en 2019, des poursuites pour «fausses publicités d’intérêts amoureux» contre leur tout premier site créé en 1995 : Match.
A lire aussi :
Peu connue en France, l’application désormais trentenaire permet aux utilisateurs d’envoyer ou de répondre aux messages s’ils déboursent de l’argent. C’est d’ailleurs la promesse d’«un abonnement gratuit» offert pendant six mois à toute personne qui, après un semestre passé sur l’application, «ne rencontraient pas quelqu’un de spécial», qui avait alerté le gendarme américain de la consommation. Une sorte de satisfait ou remboursé du dating. Dans les faits, d’autres conditions plus cartésiennes, comme l’envoi d’un message à cinq abonnés différents par mois, n’étaient «pas divulguées de manière adéquate», avait jugé en 2019 l’agence.
Manipulations commerciales
Le groupe aurait également «rendu difficile l’annulation pour les consommateurs et exercé des représailles injustes contre les consommateurs qui ont initié des rétrofacturations infructueuses», explique la FTC dans son communiqué. En plus de la coquette somme qui sera reversée aux victimes célibataires, il leur est désormais demandé d’énoncer «clairement et visiblement les termes de [leur] “garantie de six mois”».
Autre frein pour la rencontre amoureuse : les arnaques véhiculées sur ces sites. Au moment de la plainte en 2018, la Federal Trade Commission comptabilisait 21 000 signalements d’escroqueries sentimentales sur l’application ayant conduit les victimes à perdre un total de 143 millions de dollars. Et Match ne semblait pas ignorer ces pratiques. Au contraire.
D’après les premières allégations de la Federal Trade Commission, les utilisateurs sans abonnement payant recevaient des notifications leur indiquant qu’ils plaisaient à quelqu’un qu’ils ne pourraient découvrir qu’en payant. Cette notification provenait «parfois de comptes que l’entreprise avait déjà signalés comme potentiellement frauduleux.» Toutefois, dans l’accord, il n’y a aucune mention de cette affaire.