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Témoignage

Fais-moi peur : «Et si je restais bloqué ici, en pleine nature, sans échappatoire ?»

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A l’approche d’Halloween, nos témoins racontent une fois où ils ont eu des sueurs froides. Dans le deuxième épisode, Raphaël se souvient être resté coincé dans sa voiture au milieu de la forêt serbe, une nuit noire de 2019.

Raphaël a passé une nuit perdu au milieu de la sombre forêt serbe, lorsque sa voiture est restée coincée au niveau d'un cours d'eau. (Photomontage Libération. Getty Images)
Publié le 28/10/2025 à 9h19

Chair de poule, les Contes de la crypte, American Horror Story… A la télé et sur les plateformes, les histoires d’épouvante, pour petits et grands, sont légion. Et d’après le portail de statistiques Statista, un Français sur trois serait friand de ces récits qui font froid dans le dos. Dans la vraie vie aussi, on aime se faire peur en se racontant, lors de soirées à la belle étoile ou au coin du feu, nos meilleures anecdotes des fois où on s’est donné des sueurs froides. A l’approche d’Halloween, Libé a compilé pour vous des témoignages de gens qui racontent un épisode de gros flip. Aujourd’hui, Raphaël, 34 ans, photographe basé dans la Somme, convoque un souvenir de voyage en Serbie.

«En 2019, je me rends en Serbie pour visiter – je suis assez fan de béton et de l’architecture soviétique – et faire des balades dans la nature. J’atterris donc à Belgrade, où je passe une ou deux nuits. Je loue une voiture, pour me rendre dans le parc naturel de la montagne Tara, à la frontière avec la Bosnie. Il y a non loin du parc le village du réalisateur Emir Kusturica, où a été tourné la Vie est un miracle, j’ai très envie d’aller voir tout ça.

«Je prévois de m’arrêter pour la nuit sur un parking de départ de randonnée. A 22 heures, je suis à cinq bornes d’arriver sur ce parking, et il fait déjà nuit noire. Il faut savoir qu’en Serbie, il n’y a quasiment pas d’éclairage public sur les routes. Il y a parfois un lampadaire au niveau des lignes