Saxon, la vingtaine, se connecte à un site porno sur sa tablette. «Qu’est-ce qui te fait bander ? Prof sexy… Bukkake ? [éjaculation collective sur une personne, ndlr]», demande-t-il à son petit frère, lycéen, dans la troisième saison de The White Lotus, qui vient de s’achever lundi 7 avril. Au lieu de «prof sexy» ou «bukkake», Saxon aurait aussi bien pu lancer un «milf» («Mother I’d Like to Fuck», «mère que j’aimerais baiser»), «step mum» (belle-mère) ou encore «sister» (sœur). Car ces dernières années, les termes les plus recherchés sur les sites porno ont plutôt attrait à… la famille.
Quelques épisodes plus tard, les deux frères font un plan à trois avec une femme un peu plus âgée. Tombant dans l’écueil de bon nombre de séries, comme nous le racontions mardi, le scénariste Mike White met à égalité les deux frères, comme s’il s’agissait d’un rapport consenti, et non d’un rapport de domination. Là encore, l’inceste n’est pas nommé.
Mise en scène
Le sujet est massif. L’inceste concerne le dixième de la population française, rappelle la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, créée en 2020. Depuis #MeTooInceste,