L’empereur Wang («zob» en argot anglais) règne sur la planète Porno. Il fait bombarder la Terre de rayons sexuels. Accompagné de la ravissante Dale Ardor (ardeur) et d’un savant fou – le docteur Jerkoff (branlette) –, l’athlétique Flesh Gordon traverse l’espace à bord d’un vaisseau en forme de godemiché. Il va devoir affronter des robots violeurs, une tribu de lesbiennes en rut, des monstres à tête de gland et un démon lubrique géant. Sortie durant l’été 1974, il y a donc 50 ans, cette satire kitch et potache de Flash Gordon doit son succès au réalisateur Howard Ziehm, qui fut l’auteur du premier film pornographique à être diffusé dans les salles de cinéma normales à travers les Etats-Unis, Mona the Virgin Nymph, en 1970. Maintenant âgé de 84 ans, Howard Ziehm s’est également distingué comme musicien de rock, dealer de marijuana et directeur d’une salle qui fut rachetée par Quentin Tarantino en 2007 à Los Angeles.
L’aventure de ce pionnier bizarre méritait d’être racontée. En 2024, des fans lui consacrent un documentaire qu’ils ont mis sept ans à faire aboutir : Finding the planet porno. La toute première diffusion de ce documentaire est programmée en octobre, au Festival du film undergound de Lausanne (Luff) qui prévoit également de projeter Flesh Gordon dans sa version de 89 minutes. «Il faut se méfier avec les versions en DVD, explique Julien Bodivit, directeur artistique du Luff. Certaines sont des