Les Français font moins l’amour, mais ils le font mieux. C’est l’un des enseignements d’une grande étude nationale sur la sexualité des Français, conduite par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites (ANRS) dont les résultats ont été rendus publics ce mercredi 13 novembre. Baptisée «Contexte des sexualités en France» (1), elle a été menée auprès de plus de 30 000 personnes âgées de 15 à 89 ans, et interroge les pratiques des Français au lit (ou ailleurs) ainsi que leur perception de leur sexualité et de celles des autres. C’est une enquête vaste et importante, dont on peut comparer les résultats aux précédentes éditions de 1970, 1992 et 2006.
On apprend donc aujourd’hui, entre autres, que les Français ont leurs premiers rapports sexuels plus tard que leurs aînés, mais qu’ils font aussi l’amour plus loin dans leur vie, que davantage de personnes, notamment chez les femmes, assument se masturber, et que la norme hétérosexuelle est de plus en plus remise en question. Autre élément, qui peut sembler paradoxal : les Français font moins souvent l’amour mais leurs pratiques se diversifient, leurs partenaires se multiplient – notamment grâce aux rencontres via Internet – et leur satisfaction augmente. Un tableau plutôt positif, donc, rembruni par le constat que les mesures de p