Chaque semaine dans «les 400 culs», Agnès Giard, anthropologue rattachée à l’université de Paris Nanterre, spécialiste du Japon, passe les discours et les pratiques sexuelles contemporaines au crible d’une analyse sceptique et distanciée, nourrie par les dernières recherches en sciences humaines et sociales.
On l’associe aux cours de récréation mais la balançoire se définit avant tout comme un outil de pouvoir rituel : «Ses origines mythologiques remontent au moment où la déesse Iris se balançait au pénis de son défunt époux sous la forme ailée d’un milan.» Dès les premières lignes d’Une Histoire renversante de la balançoire (éditions de la Sorbonne, paru le 30 janvier), Javier Moscoso, historien de la philosophie des sciences, pose les bases de sa théorie… renversante, elle aussi. Ainsi qu’il le défend, la balançoire n’a rien d’un amusement gratuit : conçue pour faire pivoter les corps, elle facilite ces rapports d’inversion qui permettent, notamment, aux femmes de devenir des «monteuses» d’homme. La démonstration de Moscoso, riche d’anecdotes, érudite, foisonnante, couvre toutes les régions du monde, dévoilant l’extraordinaire similitude des jeux magiques et des tortures parfois cruelles que la balançoire favorise. Dans le dernier chapitre, «Sexualité», il e