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Comment dire adieu à son psy ? Qui dira, pour la dernière fois, le redouté «bon, on va s’arrêter là» ? Après avoir versé des hectolitres de larmes, s’être montré nu et fragile, avoir raconté ses secrets les plus inavouables et passé une quantité folle d’heures dans ce cabinet que vous connaissez par cœur, la fin d’une thérapie est souvent un moment délicat, chargé d’attentes. Freud lui-même y a consacré un article, Analyse avec fin et analyse sans fin (1937) sur ce moment crucial qui signe aussi pour le thérapeute la réussite ou non du travail accompli. Aujourd’hui, Lionel (1), 51 ans, ingénieur informatique à Paris, se sent enfin libre après deux périodes de thérapie, parfois frustrantes.
«C’est un psy que je vois sur deux périodes : de 2000 à 2010, puis à partir de 2015 jusqu’en 2019. Avec le recul, j’ai compris que quand je suis suivi, je me maintiens dans une situation en tous points frustrante, à la fois dans ma vie personnelle et mon travail. Mais les années sans thérapie, c’est le contraire : j’agis, j’ai le courage de prendre des décisions radicales qui me permettent d’avancer. Donc la thérapie, d’une certaine manière, ça me maintient dans une forme d’immobilisme. C’est comme si je ne pouvais pas réfléchir et agir en même temps.
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